A la rencontre de Safia Lise, qui part découvrir la montagne, en ski de randonnée.
Safia Lise, 31 ans, pisteuse à la station de Guzet depuis 2020, répond aux questions de Maritchu, une curieuse de cette activité Outdoor.
Depuis quand pars-tu flâner dans les montagnes ?
Le ski de rando cela fait 10 ans que je le pratique. J’ai débuté tout doucement en le pratiquant uniquement sur les pistes, sur les itinéraires, et puis petit à petit, je suis allée au-delà des stations pour finir par partir explorer les sommets. Du fait que je connaisse très bien la montagne, grâce à mon métier, j’ai pu très rapidement en faire toute seule. Pour moi c’est un sport qui permet de découvrir les montagnes, on est libre d’aller où on veut, c’est à perte de vue, c’est infini.
C’est quoi que tu apprécies tant, lors de tes sorties?
J’aime vraiment le fait que c’est autant un plaisir de monter que de descendre. C’est quelque chose de global. Même si on se dépense énergétiquement, on a quand même l’impression de se ressourcer en même temps. On élimine tout le stress et on garde que le meilleur.
Et puis faire sa trace dans de la poudreuse, c’est un vrai bonheur ! Tout est blanc tout est immaculé, il n’y a aucun bruit. C’est magique ! Comme un voyage dans le temps, dans l’espace, alors que l’on a fait que 300m de dénivelé et que la voiture est juste à côté.
Des rencontres animalières ?
Si on va en montagne, on peut apercevoir parfois la faune sauvage. On peut observer des lagopèdes, des choucas, des bouquetins, des isards…C’est vraiment quelque chose de sensationnel ! Et puis j’essaye d’amener le plus souvent mon petit animal à moi qui s’appelle Chorten.
Mais au fait, on s’habille comment ?
Comme si on partait en randonnée par temps froid. Et pour la descente, c’est bien d’avoir comme une grosse doudoune et une veste Gore-Tex, pour être bien coupé du vent et avoir bien chaud. Une paire de gants de secours, car si on part randonner et qu’il y’ a un peu de vent, on les enlève pour manger une barre et hop il y’en a un qui s’envole, ça sent le vécu haha. Et puis, une bouteille d’eau et quelques trucs à grignoter ! Essentiel, en cas d’un petit creux.
Quels seraient tes conseils pour les personnes qui veulent s’initier ?
C’est un sport particulier car ce n’est pas comme le tennis ou tu te dis j’achète une raquette et j’y vais. La pour le ski de randonnée, il faut passer par une initiation car c’est compliqué d’y aller tout seul comme ça. Pour ça ce sont les guides de haute montagne et les moniteurs de ski. Pour une première fois, c’est bien d’en faire proche d’uns station. Comme ça on bénéficie des pistes damées, de circuits qui sont sécurisés.
Faut-il un matériel spécifique ?
Oui, on utilise des skis de randonnée, avec un système de fixation qui est différent de celui du ski alpin. On a le talon qui peut se lever, ce qui permet d’avoir une démarche plus naturelle. Les skis sont munis de peau synthétique, pour permettre de ne pas partir en arrière lorsqu’on monte, c’est comme un système anti-retour. Pour la descente, on enclenche les chaussures en mode ski, on les verrouille pour avoir la cheville fixe, on enlève les peaux et c’est parti !
Pour finir, quels sont tes 3 coups de 💙 couserannais ?
Le pic des 3 seigneurs car on est au cœur de l’Ariège. On a une vue imprenable sur tout le Couserans. C’est quand même époustouflant !
Et après c’est dans la station de Guzet. Le pic du Cerda. C’est une superbe randonnée d’initiation. On peut y accéder facilement. Il n’y a pas beaucoup de dénivelé et c’est splendide. C’est un très joli sommet mais qui est facile d’accès. Et pour finir, pour ceux qui ont envie de mettre les crampons, pour une balade un peu plus technique, il y a le pic du Séron, c’est un super itinéraire avec une vue magnifique sur l’étang d’Aubé !
La dent de Mede et l’étang d’Aubé depuis le Seron Le Seron et l’étang d’Aube depuis le pic de mont rouge.
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Les bons conseils de Safia Lise
Il est important de TOUJOURS consulter le BRA (bulletin d’estimation du risque d’avalanche), qui est disponible sur météo France. Il est édité chaque jour et par massif.
Avant de partir, on a toujours un DVA (détecteur de victime d’avalanche), une sonde et une pelle avec nous en cas d’avalanche. Et il est important de savoir s’en servir avant le départ.
Pour cela, il est bien de faire appel à un professionnel, pour se former et faire des exercices pour savoir s’en servir en temps réel.