Pass’Aran : Au cœur des Pyrénées Ariégeoises, la mythique boucle transfrontalière de l’extrême Ouest du Couserans.
« On fait la boucle Pass’Aran dans quelques semaines… tu viens ? »
5 jours de randos… Il m’a fallu quelques secondes pour y réfléchir, puis c’était tout vu. J’avais besoin de décompresser et me ressourcer, et Pass’Aran, j’adore. « Je vous accompagne ! »
Jour 1 : Etape courte, 7 km, 1230 m D+/ -311 m.
Nous partons d’Eylie à 6, dont Louis 12 ans. Les sacs à dos sont assez lourds : duvets, ponchos, coupe-vent, guêtres, vêtements chauds et moins chauds, une trousse de secours, le pique-nique du midi et une gourde d’eau. 12 kg, je ne peux pas faire moins!
Au Bentaillou la bruine nous rattrape, nous enfilons le poncho, et tels des escargots nous attaquons la montée de la Serre d’Araing à la queue leu leu.
Il fait chaud sous ce plastique, mais la bonne humeur reste de mise. Vers 15 h nous arrivons au refuge de l’étang d’Araing. On savoure une tournée de bière, pressée spéciale du refuge, le grand sourire des gardiens. On est bien ici !!
Jour 2 : 19 km, 872 m D+ / – 1072 m.
Petit déjeuner très tôt, montée rude vers le Portillon d’Albe. Le moral monte en flèche quand, dès le Portillon, le soleil nous accueille et nous découvrons à nos pieds l’immense étang de Liat que nous allons suivre de haut un long moment.
La longue traversée vers le Maubermé et l’étang de Moutoulieu est magnifique. Petits lacs, des fleurs à profusion, le paysage montagnard se déroule sous nos yeux avec le massif de la Maladetta, l’Aneto en toile de fond. Nous sommes bien !
Nous sommes désormais en T-Shirt, les guêtres, coupe-vent et ponchos sont dans nos sacs. Un sifflet caractéristique : les marmottes détalent, sauf une qui, curieuse, se laisse filmer avant de plonger dans son terrier.
Nous arrivons sous un soleil radieux dans la plaine de Montgarri, nos sacs nous pèsent sur les épaules, la gourde est essorée, la dernière piste est interminable …. Nous avons bien mérité la bière que nous savourons en terrasse. Les vacances sont géniales !! Après une douche chaude, un repas gargantuesque et une bonne nuit au refuge, nous sommes requinqués.
Jour 3 : 11kms, 1158 m D+/-563m.
Les jambes sont plus solides, pas d’ampoule aux pieds, le sac semble plus léger : le corps s’adapte à la contrainte qu’on lui impose. La météo est toujours radieuse, toujours autant de fleurs ! La montée au col de Girette est longue… longue et raide. Louis et Jacky coupent les lacets pour prendre en photos nos mines grimaçantes ! Puis nous basculons versant Français.
Devant nous, le seigneur Valier, les estives de Barlonguères… cette verte vallée d’altitude : Je ne me lasserai jamais de ce paysage.
Le vent nous empêche de faire la pause déjeuner au col de Barlonguères. Tant pis, nous nous contentons de la vue imprenable sur l’étang Long, le Valier et le refuge des Estagnous pour engloutir le pique-nique savoureux préparé par le cuisinier de Montgarri.
Nous abordons la traversée le long de l’étang. Il faut reconnaitre que les mains courantes qui équipent cette portion du sentier sont les bienvenues… Je me croyais sortie d’affaire en arrivant à l’étang rond, c’est sans compter sur la dernière grimpette jusqu’au refuge.
Je discute tranquillement avec mes amis qui grignotent une sucrerie. Mais pas moi… Je n’ai pas faim. Erreur… Dès les premiers lacets, j’accuse le coup. Je me retrouve rapidement en fin de colonne. Plus de jambes, plus de « niaque ». Enfin, le refuge est là, ma galère s’achève. Sans calories supplémentaires, mon organisme n’a pas apprécié !! Sur la terrasse la « Brouche » de Saint-Girons me revigore en un rien de temps !
Le vent est toujours présent, les nuages montent et descendent et vont « gâcher » le coucher de soleil entre le fromage et le dessert. Tant pis, il va falloir revenir pour ça.
– Hubert : J’ai bien envie de faire le lever du soleil au sommet du Mont-Valier demain matin, on laisse les sacs ici, et on revient pile poil pour le p’tit déj ?
– Moi et Elsa en même temps : Nooonnn, désolée, j’suis morte !
Jour 4 : 262m D+/- 1522 m
Dès que l’on quitte le refuge, la côte est tout de suite rude au milieu des blocs de granit. Au Col de Pécouch, dernier coup d’œil au refuge et aux étangs Long et Rond. Il nous faut désormais rester concentré pour la descente des Lauzès, vaste étendu de dalles de granit, en direction de l’étang de Milouga. Nous sommes bien versant français avec les brouillards légendaires !
Il nous reste encore la longue et belle descente de la vallée du Muscadet jusqu’à la Maison du Valier. Nous sommes heureux d’y retrouver Roger, venu nous chercher en voiture (nous n’avons que 4 jours de vacances, aussi Roger est venu nous chercher en voiture à la maison du Valier, nous ne ferons pas la 5ème étape de la boucle, que nous connaissons déjà par coeur!). Nous savourons notre demi réglementaire en terrasse.
Cette parenthèse montagnarde rebooste, c’est une vraie bulle où l’esprit et le corps doivent s’accorder. J’ai mis de côté le quotidien, les tracas. C’est donc prête et sereine que j’aborde la prochaine étape : la saison d’été à l’accueil !!
Infos Pratiques
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Et rendez-vous sur notre pages de conseils rando pour les bonnes pratiques du randonneur.