C’est le temps d’une micro-aventure au cœur des Pyrénées Ariègeoises.
Jour 1 : Etang d’Araing :1200 m D+ / 100m D-
Départ du parking d’Anglade, je passe par l’authentique et très joli hameau de Frechendech avec ses granges aux toits en pattes d’oiseaux par lesquelles passent les rayons de soleil qui éclairent d’or et d’ocre le foin et les charpentes en bois.
Dans les maisons abandonnées la végétation reprend naturellement et majestueusement ses droits. Je continue à déambuler et aperçois toute la vie et la créativité des habitants. Les lueurs du soleil à travers les feuillages me caressent le visage et je me nourris du bruit de l’eau cristalline qui s’écoule tandis que je crapahute le long de la rivière de l’Izard.
En chemin, je suis charmée par un patchwork de vert et d’orange, et la métamorphose de la rivière en canyon pour la rejoindre à nouveau à la passerelle des Piches telle une véritable petite oasis.
A cette intersection je choisis de prendre la direction de la chapelle de l’Izard, je suis enchantée lorsque je croise les racines des arbres qui s’étendent telles des tentacules ou bien qui prennent la forme de marches comme dans un conte de fées.
Je m’assieds sur le rebord de la montagne et contemple la vue sur ces géants que sont le Pic de Crabére et le Pic de l’Har.
Arrivée à la chapelle, lieu décidé d’avance pour mon pique-nique, je ne cesse d’admirer le tableau que la nature m’offre.
En continuant d’arpenter ces superbes paysages, j’ai la chance de rencontrer des papillons… finalement je ne suis pas si seule que ça et c’est ce que j’aime aussi dans le voyage
Enfin j’arrive dans une ambiance très mystique à l’étang d’Araing avec une brume qui révèle plus ou moins ce qui m’entoure et me laisse rêveuse.
Jour 2 : Pic de Crabère 700m D+ / 1800m D-
Le matin, réveil aux aurores, quelqu’un me fait signe d’aller voir dans une direction, j’y vais encore un peu ensommeillée et toute la magie du lieu se révèle à moi.
Des couleurs flamboyantes, une mer de nuages, l’étang et le cirque qui se dévoilent tels des stars encerclées de reflets rose ardents.
Il est temps pour moi de partir en direction du Pic du Crabère. Je grimpe en ayant l’impression de voler au-dessus du monde et m’éloigne petit à petit de l’étang d’un bleu profond et intense.
Arrivée au col je ne cesse de regarder d’un côté et de l’autre, les décors sont à couper le souffle (même si c’est bien ici que je respire le mieux).
Lorsque je grimpe je ne peux m’empêcher de m’arrêter régulièrement et m’extasier tant le panorama est incroyable, j’ai la sensation de le redécouvrir à chaque pas, et je dois avouer que cela me permet aussi de reprendre mon souffle pour l’ascension qui est fatigante.
Après pratiquement deux heures de montées, j’atteins enfin le Pic du Crabère (2630m) et m’émerveille devant une vue à 360° presque vertigineuse.
C’est fou à quel point l’on se sent chanceux dans ces instants
J’ai le sentiment de partager un moment privilégié et intime avec la nature. D’autant plus que des vautours fauves virevoltent au-dessus et par-dessous, ces majestueux rapaces m’offrent un ballet grandiose.
Même si je resterai là des heures, il est temps de repartir. Je fais demi-tour et reviens en direction de l’étang d’Araing où j’en profite pour me rafraichir. Je me mets sur le dos en croix et me noie dans le ciel bleu. C’est tellement beau !
Retour à la case départ
Les nuages arrivent il est temps que je rentre, je suis contente d’avoir pris mes bâtons qui me servent grandement pour redescendre. En chemin, la forêt me surprendra toujours avec ces arbres aux courbes étranges qui parfois poussent couchés comme s’ils se suspendaient dans le vide.
Bon à savoir :
– Au parking d’Anglade, des tables de pique-nique, un barbecue ainsi que des toilettes.
– Entre le parking d’Anglade et le hameau de Frechendech, il y a un chien en liberté. Ainsi si l’on a peur des chiens, pour se garer, il vaut mieux ne pas tourner à droite au parking d’Anglade et continuer tout droit jusqu’au parking du hameau.
– Ravitaillement d’eau potable durant le parcours.
– Possibilité de dormir à la chapelle de l’Izard, à la cabane d’Illau et à la cabane à l’étang d’Araing ou à l’espace hiver du refuge.