À partir du 21/09/2024

Ustou

Le château du Trein d'Ustou se trouve sur un promontoire qui domine le village du Trein sur la commune d'Ustou. Il avoisine une église en ruine d'origine romane, Notre-Dame du Portet, et son cimetière, séparés par un fossé utilisé comme canal au xvIIIes.

Le château, dit de la Coste, apparaît comme le siège du pouvoir des vicomtes de Couserans, coseigneurs de la vallée d'Ustou depuis au moins 1560, date de sa première mention. Cependant, le nom d'Ustou (Ustol) apparaît dans les textes en 1202, porté par des chevaliers proches du vicomte. Au long des XIIIe, XIVe et XVes, les d'Ustou sont seigneurs de la vallée, et en rendent hommage au vicomte. La coseigneurie des Ustou et des vicomtes sur la vallée, dont on ne connaît pas l'origine, ne transparaît dans les actes qu'en 1656. En 1671, le château, habité très occasionnellement par les Saint-Jean de Pointis (31), héritiers des vicomtes et des Ustou, conserve une allure médiévale (« Château, basse-cour, écuries, grenier à foin, pré et terre labourable près de l'église ») et relativement modeste. Sa destruction, bien documentée, remonte au dimanche 15 août 1830, au sortir de la messe. Elle fait suite à la Révolution de Juillet, et au conflit de la population avec M. de Saint-Jean, maire ne voulant pas arborer le drapeau tricolore.
Aujourd'hui, le château du Trein d’Ustou est composé d’une enceinte à 5 côtés construite sur une « roque » retaillée offrant une plate-forme de 20 m sur 20 m. Au nord-est, côté village, une porte surmontée d’un pigeonnier permet l’accès par un escalier.
La destruction du château fut apparemment subite et violente, révélée par la vaisselle (fin XVIIIe-début XIXes.) et les verres de fenêtre brisés, ainsi que les traces de combustion sous les couches de destructions des murs. Cet évènement doit être daté du dimanche 15 août 1830.
Seuls quelques tessons médiévaux ont été mis au jour dans les niveaux associés aux fondations de l'enceinte. Ils ne font que révéler une occupation du site au Moyen Âge (par ailleurs attestée par les vestiges de l'église romane à moins de 10 m) sans dater en aucune façon le bâtiment.
Les mentions textuelles, la facture des vestiges comme le mobilier trouvé dans le sondage désignent un ouvrage moderne. Cependant l'emplacement du bâtiment sur une roque retaillée, bordé d'un fossé et associé à une église romane qui, elle-même, vient équiper un village subordonné au château, laissent peu de doute sur l'existence d'un ouvrage castral (une tour ?) dès le XII s, comparable au site de Castillon-en-Couserans, dans la vallée voisine du Lez. La présence d'un bas-côté et d'une absidiole latérale (il ne semble pas y en avoir eu de seconde) montrent le statut supérieur de cette église et sans doute de son commanditaire, Bernard I comte de Comminges ou son fils cadet Roger, premier de la lignée des vicomtes de Couserans.

Langues parlées

  • Français

Date

Le 22 septembre
JoursHoraires
Samedi 10h00 à 18h00
Dimanche 10h00 à 18h00

Prestations

Services