Le GR78 « chemin du piémont pyrénéen » est le plus sudiste des chemins vers Saint-Jacques de Compostelle. Il traverse des trésors de cités patrimoniales, comme Carcassonne, Mirepoix, Saint-Bertrand de Comminges, Lourdes, Roncevaux ou encore notre jolie cité de Saint-Lizier.
Dès l’arrivée du printemps on voit déjà los caminaïres sur le GR78, sac à dos et poncho de pluie, arborant fièrement la coquille de Pecten maximus autour du cou ou sur le bourdon.
C’est sur la variante de la via Tolosana au cœur de la région occitane et à partir de Narbonne d’où démarre le chemin du Piémont Pyrénéen. Passé Carcassonne et Fanjeaux, les chemins de crêtes s’ouvrent sur les Pyrénées à quelques encablures de la ville de Foix avant que le Parc Naturel des Pyrénées ariègeoises ouvre ses bras.
- Distance : 520 km (env. 340 km en Midi-Pyrénées)
- Durée : 30 jours de marche environ (15 jours environ en Midi-Pyrénées)
- Balisage : blanc/rouge
- Altitude : de 100 à 1207 m
- Période conseillée : d’avril à octobre.
- Topo-guide FFRP de référence : « Le Chemin du piémont pyrénéen vers Saint-Jacques de Compostelle«
- Hébergements pèlerins / haltes jacquaires :
Il était une fois deux pèlerins allemands, le père et le fils qui, en l’an 1090 se rendant sur le tombeau de saint Jacques, arrivèrent à Santo Domingo de la Calzada avec beaucoup de moyens et se logèrent chez un riche aubergiste. Ce méchant, qui simulait sous un extérieur avenant la douceur d’un agneau, les accueillit avec sollicitude et, sous couvert d’hospitalité, les incita traîtreusement à s’enivrer en leur servant diverses boissons. Tandis que les pèlerins dormaient d’un sommeil encore alourdi par l’ivresse, l’hôte malhonnête, poussé par l’esprit de cupidité, cacha en secret dans l’un des sacs des dormeurs une coupe d’argent, afin de les convaincre de vol et de s’approprier ensuite leur pécule. Le lendemain, lorsqu’ils furent partis après le chant du coq, l’hôte les poursuivit avec une troupe armée, vociférant : « Rendez-moi, rendez-moi l’argent que vous m’avez dérobé ! ». Ceux-ci lui répondirent : « Si tu trouves quelque chose sur l’un d’entre nous, tu n’auras qu’à le faire condamner. »
Pour connaître la suite, il faudra se rendre à la chapelle Saint Pierre à Castillon-en-Couserans. A droite de la petite fenêtre romane, une peinture raconte cette histoire. Celle du « Pendu-dépendu », une légende qui court tout au long des chemins de Compostelle depuis le XIIe siècle…
La progression vers l’ouest amène à découvrir successivement un chef-d’œuvre du patrimoine du Haut-Garonnais, l’ancienne cité romaine Saint-Bertrand de Comminges, haut lieu de 2000 ans d’art et d’histoire, les sources thermales de Bagnères de Bigorre, la grotte de Lourdes, Mauléon, et Saint-Jean-Pied-de-Port tremplin vers le camino de Santiago espagnol.